Moi qui jadis dansais parmi vous, ô mes sœurs,Vive comme le faon, le plus vif des danseurs.Mais, ô belles, qu’y puis-je ? Hélas l’ombre étoiléeEt le jour qui la suit ou bien qui la précèdeNous traînent à la mort. À la mort chacun cède.Mais je désire encor… Mon âme désoléeGoûte encor le soleil et les fleurs printanières.Les bêtes vont mourir au fond de leurs tanières,Mais je veux jusqu’au bout savourer la clartéEt vous aimer.
-Marguerite Yourcenar
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